Le chômage encore en légère augmentation en septembre - 01/11/2010

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Le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 0,2 % en septembre, concernant 2.697.100 personnes.

L'embellie n'a pas duré longtemps. Le chômage, qui avait baissé en juin et juillet, a augmenté pour la deuxième fois consécutive le mois dernier. Selon les statistiques publiées hier par la Dares (ministère du Travail), septembre a été à peine moins bon qu'août. Le nombre de chômeurs tenus de faire des actes positifs d'emploi et n'ayant pas du tout travaillé (catégorie A), a progressé de 0,2 % (+ 4.600) pour s'établir à 2.697.100 en données corrigées des variations saisonnières et des jours fériés. Si l'on y ajoute les demandeurs d'emploi ayant travaillé, la hausse est même de 0,7 %, ce qui porte à près de 4 millions le nombre de chômeurs de catégorie A, B et C en métropole (4.249.100 DOM compris). Un niveau inégalé depuis 1999.
Hausse pour les seniors

Dans ce contexte, les jeunes s'en sortent mieux que les autres. Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A de moins de 25 ans, est revenu à 444.400 en septembre (-1,1 % sur un mois et - 4,2 % sur un an). Mais cette amélioration doit être relativisée : les premières entrées à Pôle emploi sont en forte baisse (-12,7 % sur un mois et -14,7 % sur un an), ce qui peut signifier que des jeunes ont été découragés de se porter sur le marché du travail. D'autre part, il y a encore 120.000 jeunes de plus au chômage que le plancher de décembre 2007. La question de l'emploi des jeunes reste donc un sujet majeur.

Du côté des seniors, l'autre source d'inquiétude dont les partenaires sociaux veulent se saisir, le tableau est encore plus noir : il n'y a cette fois aucun signe d'amélioration. Le nombre de chômeurs de 50 ans et plus, en hausse depuis la mi-2008, a franchi en septembre la barre des 500.000 (+1,9 % sur un mois et +16,6 % sur un an).

Le nombre de demandeurs d'emploi depuis plus d'un an continue aussi à croître inexorablement, à 1.469.700 en septembre - un chiffre jamais atteint depuis 2000. Parmi eux, 836.600 sont sans emploi depuis un à deux ans, victimes directes de la crise.

Bonne nouvelle s'agissant des inscriptions à Pôle emploi, les licenciements économiques, continuent de baisser (- 9,4 % sur un mois et - 43,3 % sur un an). Mais ils ne constituent qu'une faible part des entrées (2,8 %). Si les fins de mission d'intérim (5,8 % des inscriptions) ont accusé une baisse de 0,7 %, les fins de CDD, qui constituent près d'un quart des motifs d'entrée à Pôle emploi, sont, elles, restées très dynamiques en septembre (+2,8 % sur un mois). Du côté des sorties, les arrêts de recherche pour maladie, maternité ou retraite sont venus limiter la hausse du chômage (+ 3,9 % sur un mois, +1,1 % sur un an), mais les reprises d'emploi ont, elles, diminué de 0,3 % en septembre, ramenant la hausse sur un an à 1,1 %.
L. DE C., Les Echos